La souveraineté alimentaire, qu’est-ce que c’est?

"La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et le droit des peuples de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires." - La Via Campesina est un mouvement paysan mondial qui rassemble des millions  de paysannes et de paysans, de petits et de moyens producteurs, de sans terre, de femmes et de jeunes du monde rural, de peuples autochtones, de migrants et de travailleurs pour combattre les injustices du système alimentaire. En défendant les droits des femmes et en combattant la mainmise sur les terres et la dissémination des OGM, La Via Campesina est l’auteure du concept de la lutte pour la souveraineté alimentaire.

 

Intitulée Du pain sur la planche : Une politique alimentaire pour le Canada, la plateforme politique du RAD fournit un compte-rendu détaillé de ce que pourrait être la souveraineté alimentaire au Canada.

                                                                                                       

La sécurité alimentaire est un but, alors que la souveraineté alimentaire décrit les moyens d’y parvenir. Différents éléments clés distinguent ces deux concepts.

  • La souveraineté alimentaire est enracinée dans les mouvements alimentaires populaires.
  • La souveraineté alimentaire souligne la nécessité d’établir un système alimentaire démocratique, qui tient compte des contributions des citoyens et des producteurs.
  • La sécurité alimentaire s’intéresse à la protection des systèmes alimentaires existants.

 

Les septs piliers de la souveraineté alimentaire

Les premiers six piliers furent élaborés au Forum international de souveraineté alimentaire à Nyéléni au Mali en 2007. Le septième pilier  - le caractère sacré des aliments - fut ajouté par des membres du Cercle autochtone lors du projet Pour une alimentation populaire.

  1. Mettre l’accent sur les besoins alimentaires des peuples

  • Mettre les besoins alimentaires des populations au cœur des politiques
  • Insister sur le fait que les aliments sont plus que de simples biens de consommation

 

  1. Parfaire les connaissances et les compétences

  • Tirer profit des savoirs traditionnels
  • Utiliser la recherche pour appuyer ces savoirs et les transmettre aux générations futures
  • Rejeter les technologies qui minent ou contaminent les systèmes alimentaires locaux

 

  1. Travailler en harmonie avec la nature

  • Optimiser les contributions des écosystèmes
  •  Priser la résilience

 

  1. Valoriser les fournisseurs d’aliments

  • Soutenir les modes de subsistance durables
  • Honorer le travail de tous les fournisseurs d’aliments

 

  1. Circonscrire les systèmes alimentaires à une échelle locale Réduire la distance entre les fournisseurs d’aliments et les consommateurs

  • Rejeter le dumping et l’aide alimentaire mal adaptée
  • Résister à la dépendance envers les entreprises transnationales et irresponsables

 

  1. Implanter le contrôle localement

  • Donner le contrôle aux fournisseurs d’aliments locaux
  • Reconnaître la nécessité d’habiter et de partager les territoires
  • Combattre la privatisation des ressources naturelles

 

  1. Reconnaître le caractère sacré des aliments

  • Reconnaître que les aliments sont un cadeau de la vie et qu’ils ne doivent pas être gaspillés
  • Faire valoir le fait que les aliments ne sont pas des marchandises

 

Ressources suggérées :

Le projet de politique alimentaire populaire : présentation de la souveraineté alimentaire au Canada (en anglais seulement) par Cathleen Kneen (anciennement présidente du Réseau pour une alimentation durable)

US Food Sovereignty Alliance (en anglais seulement)

Comité international de planification pour la souveraineté alimentaire

Farmers Foodies and First Nations:  Getting to Food Soverignty in Canada par Annette Desmarais et Hannah Wittman (en anglais)