Conférence jeunesse 2020 du Canadian Roots Exchange
« Que signifie la souveraineté alimentaire autochtone pour toi? »
C'est la question que nous avons posée à des centaines de jeunes lors de la conférence Le rassemblement du Canadian Roots Exchange, la fin de semaine dernière, qui a eu lieu à Tiohtià:ke/Montréal, au Québec. Rassemblant des jeunes autochtones et non autochtones d'un océan à l'autre, la conférence a été l'occasion pour tous d'apprendre, de dialoguer et de renforcer la solidarité et la réconciliation.
L'équipe du Réseau pour une alimentation durable était sur place avec un kiosque, où les participants pouvaient choisir une image ou un mot qui représentait pour eux la souveraineté alimentaire:
Notre équipe a également organisé un atelier, où 30 jeunes se sont joints à nous pour partager des souvenirs alimentaires qui avaient un sens pour eux. Il y avait des points communs entre ces histoires puissantes, y compris des éléments de découverte ou de redécouverte, de communauté, d'apprentissage, de rituel, de santé, de guérison ainsi que des éléments soulignant l'importance pour les communautés d'avoir accès à la terre et aux ressources pour cultiver et récolter, et transmettre ces compétences à la prochaine génération.
Great afternoon talking about what food sovereignty means to Indigenous and non-Indigenous youth at the @CdnRoots #survivance2020 conference! pic.twitter.com/7rEFKy8Jeh
— Food Secure Canada (@FoodSecureCAN) February 24, 2020
Nous avons ensuite discuté de la manière de renforcer la souveraineté alimentaire des peuples autochtones, et de la façon dont cette souveraineté se manifeste dans chacune de leurs communautés. Voici quelques réflexions des jeunes participants :
- Un participant a déclaré : « Quand je pense à la souveraineté alimentaire dans ma communauté, je pense que nous devons reconnaître l'histoire », que la cuisine autochtone est diverse, allant au-delà du bannock et du goulasch
- Pour une participante, son jardin communautaire lui a permis de se familiariser avec les fruits locaux tels que les baies d'amélanchier, et comment elle espère que des jardins comme le sien contribueront à accroître l'accès aux fruits traditionnels comme ceux-ci
- Dans le nord de l'Ontario, un participant a parlé de la valeur de connaître la terre - allant au-delà des connaissances scientifiques pour inclure la façon de travailler avec la nature et de comprendre le sol
- Un autre participant a évoqué la nécessité d'améliorer l'accès des populations autochtones aux aliments traditionnels, comme la viande de gibier, qui est souvent limitée
- Un autre jeune a parlé de sa première participation à une chasse à l'orignal, où toute sa communauté s'est réunie pour préparer l'animal pour qu'aucune partie ne soit gaspillée.
Comme l'a fait remarquer un participant, « la souveraineté alimentaire est bien plus qu'une question de nourriture ». La nourriture rassemble les gens, même une salle pleine d'étrangers lors d'une conférence. La nourriture est puissante, et en célébrant et en respectant la souveraineté alimentaire autochtone, la nourriture peut unir.
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Merci à Shelby Gagnon pour son soutien lors de l'atelier. Shelby travaillle avec Canadian Roots Exchange ainsi qu'avec Thunder Bay & Area Food Strategy.
Un grand merci à l'équipe de Canadian Roots Exchange d'avoir invité le Réseau pour une alimentation durable à participer à cette conférence.