Libre-échange: tout pour rendre craintif le monde agricole

La Presse

Les appréhensions sont grandes dans le monde agricole au sujet de l'entente de libre-échange avec l'Europe et de l'entente transpacifique. Elles grugent petit à petit le système de gestion de l'offre dans le système québécois.

Ce qui dérange, c'est le mutisme du gouvernement fédéral sur les détails qui concernent les entreprises agricoles à tous les niveaux, les quotas d'importation et les compensations promises par Ottawa aux agriculteurs.

Personne ne parle, aucun détail ne filtre des négociations toujours en cours, il y a tout pour rendre craintif le monde agricole, déjà inquiet de voir son système de gestion pris à partie une fois de plus, disaient presque à l'unisson les quatre conférenciers au forum sur les enjeux et l'avenir de l'agriculture qui se tenait jeudi à Montmagny à l'ouverture de l'exposition agricole provinciale.

Le président de l'UPA, Marcel Groleau, le journaliste spécialisé en agriculture, Lionel Levac, le fromager Pascal-André Bisson, de l'entreprise Le Mouton blanc, comme le directeur général du Fonds d'investissement de la relève agricole, Paul Lecomte, avaient la même ligne de pensée: pour que les produits agroalimentaires européens se taillent une place au Québec, il faudra que des produits québécois soient mis de côté.