Communiqué de presse: Un rapport sur l'insécurité alimentaire souligne la nécessité de passer à l'action

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UN RAPPORT SUR L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE SOULIGNE LA NÉCESSITÉ DE PASSER À L’ACTION SELON LES DIRIGEANTS DU MOUVEMENT ALIMENTAIRE
Les événements organisés dans le cadre de la campagne « Je mange donc je vote » exhortent les candidats aux élections à prendre les mesures nécessaires pour éradiquer la faim

Montréal et Toronto, le 5 octobre 2015 – Le Réseau pour une alimentation durable et Community Food Centres Canada réagissent aujourd’hui avec inquiétude à un nouveau rapport publié par l’équipe de recherche PROOF, qui relate des degrés d’insécurité alimentaire constamment élevés au sein des ménages canadiens. Intitulé Household Food Insecurity in Canada 2013, ce rapport indique que 2,4 millions d’adultes et près d’un million d’enfants au Canada – soit environ 12,5 % des ménages au pays – ont vécu l’insécurité alimentaire au cours de 2013 (la plus récente année pour laquelle des statistiques ont été établies). Selon les organisations, ce rapport montre que la résolution de ce problème exige de la volonté politique, ce qu’elles demandent à tous les partis politiques dans le cadre de la campagne Je mange donc je vote, qui tente de faire de l’alimentation un enjeu électoral.

« Il s’agit d’un problème coûteux, sur le plan humain autant que financier, que nos politiciens ne peuvent plus se permettre d’ignorer », indique Diana Bronson, directrice générale du Réseau pour une alimentation durable. « Dans le cadre de notre campagne Je mange donc je vote, plus de 50 événements populaires se sont déroulés à travers le pays pour exiger des candidats locaux de mettre la pauvreté et les questions reliées à l’alimentation à l’avant-plan de leur plateforme électorale. Les chiffres contenus dans ce rapport montrent que l’insécurité alimentaire est un problème épineux qui requiert une réponse politique pour s’attaquer directement à la pauvreté », poursuit Mme Bronson.

Le gouvernement canadien définit l’insécurité alimentaire comme étant « l’incapacité de se procurer ou de consommer des aliments de qualité, en quantité suffisante de façon socialement acceptable, ou l’incertitude d’être en mesure de le faire. » Dans le rapport, les données pour l’année 2013 sous-estiment le problème puisque quatre collectivités publiques (le Yukon, la Colombie-Britannique, le Manitoba et Terre-Neuve-Labrador) ont cessé de recueillir les données nécessaires à l’établissement du portrait national.

« L’insécurité alimentaire ne constitue pas seulement un affront à la dignité humaine et une entorse aux droits fondamentaux; elle coûte également extrêmement cher au Trésor public. Une recherche récente portant sur l’Ontario a clairement indiqué qu’un haut degré d’insécurité alimentaire chez les ménages se traduisait par d’importants frais de soins de santé, l’augmentation de ces derniers pouvant atteindre jusqu’à 121 % chez les ménages confrontés à une grave insécurité alimentaire », mentionne Nick Saul de Community Food Centres Canada. « Si nous extrapolons les chiffres se rapportant à l’Ontario à l’échelle nationale, nous pouvons estimer de manière prudente que l’insécurité alimentaire coûte annuellement plus de trois milliards de dollars au système de soins de santé. À titre de participant à la campagne Je mange donc je vote, Community Food Centres Canada demande à tous les partis politiques d’explorer la possibilité d’établir un revenu minimal de base dans le but de combattre la faim et l’insécurité alimentaire. »

Voici quelques autres faits saillants tirés du rapport sur l’insécurité alimentaire des ménages en 2013 :
• le principal facteur influençant l’insécurité alimentaire est le revenu;
• 38,2 % des familles monoparentales ayant une femme à leur tête vivaient l’insécurité alimentaire;
• 68 % des ménages recevant de l’aide sociale vivaient l’insécurité alimentaire;
• les ménages de descendance autochtone, latino-américaine ou africaine vivaient un niveau d’insécurité alimentaire significativement plus élevé;
• la majorité des ménages vivant l’insécurité alimentaire au Canada bénéficiaient d’un revenu d’emploi;
• L’insécurité alimentaire prend de l’ampleur, avec des conséquences particulièrement alarmantes dans les Maritimes et le Nord du Canada.

Le but ultime de la campagne Je mange donc je vote est la mise en place d’une politique alimentaire complète qui s’attaque à la crise d’insécurité alimentaire – notamment dans le Nord, sans toutefois s’y restreindre – de même qu’aux problèmes économiques, sanitaires et environnementaux qui sont reliés à l’alimentation. Les événements qui se déroulent dans le cadre de la campagne Je mange donc je vote ont lieu d’un océan à l’autre et permettent aux candidats aux élections fédérales et aux citoyens de partager un repas communautaire tout en discutant des principaux enjeux reliés à l’insécurité alimentaire au Canada.

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À propos du Réseau pour une alimentation durable
Le Réseau pour une alimentation durable est une alliance pancanadienne d’organisations et d’individus qui travaillent en collaboration afin de promouvoir la sécurité et la souveraineté alimentaires par l’entremise de trois objectifs étroitement liés : éradiquer la faim, promouvoir les aliments sains et salubres, et soutenir la mise en place de systèmes alimentaires durables.

À propos de Community Food Centres Canada
Community Food Centres Canada offre des ressources et propose des approches efficaces à ses organisations partenaires à travers le Canada afin de mettre sur pied des centres alimentaires communautaires qui permettent aux gens de se rassembler pour cultiver, cuisiner, partager et promouvoir les aliments sains. Community Food Centres Canada travaille également avec l’ensemble du mouvement alimentaire afin de renforcer sa capacité à générer des résultats, et de donner aux communautés les moyens de travailler à la mise en place d’un système alimentaire sain et équitable. Pour plus d’information, visitez le www.cfccanada.ca

Pour plus d’information :
François Zeller, Réseau pour une alimentation durable, 438 401-1733, communications@foodsecurecanada.org
Diana Bronson, Réseau pour une alimentation durable, 514 629-9236, diana@foodsecurecanada.org
Nick Saul, Community Food Centres Canada, 416 301-6966