L'alimentation fait partie de la recette pour un Canada en santé #RecetteSanté

Pendant que les ministres de la santé se préparent à leur rencontre qui aura lieu à Vancouver les 20 et 21 janvier prochains, l'alarme résonne partout au pays concernant l'augmentation considérable des prix des fruits et légumes au Canada. La rencontre de Vancouver est une opportunité exceptionnelle de considérer l'alimentation comme partie prenante de la recette d'un Canada en santé et de placer l'alimentation malsaine comme priorité à l'agenda des ministres.

La Chaire FMCC/IRSC en prévention et contrôle de l'hypertension artérielle et le Réseau pour une alimentation durable travaillent en partenariat pour réunir divers intervenants en santé avec le mouvement alimentaire afin de s'attaquer au principal facteur de risque pour la santé et le bien-être des Canadiens et Canadiennes : une mauvaise alimentation. D'ailleurs, cet appel à l'action est accompagné par la publication d'une fiche d'information sur l'alimentation au Canada.

Des politiques publiques et des programmes qui placent les systèmes d'alimentation au cœur de la #RecetteSanté

Les pratiques canadiennes se consacrent à l'éducation nutritionnelle des individus, ce qui est important mais inefficace à elles seules. De plus, nous devons nous préoccuper de l’environnement alimentaire et des systèmes alimentaires qui façonnent les individus. Alors que nous constatons une augmentation des prix des aliments, particulièrement sur les coûts des fruits et légumes frais, on entrevoit une tendance à l'alimentation malsaine et à l'insécurité alimentaire. Il est temps d'interrelier la santé, à l'agriculture, à la réduction de la pauvreté et aux conséquences environementales.  

Le gouvernement doit investir dans des programmes et des politiques publiques pour la promotion de la santé incluant les mesures suivantes : 

  • Restreindre le marketing des aliments et boissons pour les enfants de moins de 16 ans;
  • Développer un programme d'alimentation scolaire national pour s'assurer que tous les enfants reçoivent des repas santé chaque jour;
  • Réglementer l'ajout de sodium, de sucres libres, de gras saturés et d'acides gras trans dans les produits alimentaires transformés; 
  • Développer un programme complet de contrôle et de surveillance de l'approvisionnement alimentaire qui documenterait la relation entre l'alimentation des Canadiens, leur santé et la durabilité, et ce, en évaluant l'efficacité des politiques de saine alimentation.

Les régimes sains proviennent de systèmes alimentaires socialement et environnementalement durables qui mettent l'accent sur les aliments frais ou frais-surgelés. Les interventions en éducation alimentaire doivent supporter des systèmes et des environnements alimentaires qui placent l'alimentation santé comme un choix facile.

L'alimentation saine et la durabilité peuvent tous deux être atteintes en privilégiant des aliments qui sont produits localement et d'une manière durable, ainsi que par l'augmentation d'une consommation d'aliments à base de plantes et la réduction de la consommation de viandes et d'aliments transformés.

La plupart des régimes alimentaires des Canadiens sont malsains en raison d'une trop grande consommation d'aliments transformés

Les régimes alimentaires malsains sont un risque pour la santé et le bien-être des Canadiens. En 2013, la mauvaise alimenttion était considérée comme le principal facteur de risque de mortalité et d'incapacité au Canada. En effet, on estimait qu'elle causait plus de 50 000 morts, 890 000 années d'incapacité et 710 000 années de vie perdues. À cela, on ajoute la malnutrition maternelle et infantile qui, selon les estimations, étaient à l'origine de 420 morts, 74 000 années d'incapacité et 5 600 années de vie perdues. 

Pendant que des pays développés mettent en oeuvre des pratiques exemplaires pour faire face à des problèmes similaires, le Canada ne bouge pas. Il est temps d'agir, maintenant. 

La mauvaise alimentation cause des maladies du coeur, des accidents cérébrovasculaires, de l'hypertension, du diabète, de l'obésité, un cholestérol élevé, des troubles mentaux et jusqu'à 40% des cancers. Pour la majorité des Canadiens, 60% des calories consommées proviennent d'aliments hautement transformés (par exemple, on y retrouve des produits dont la fabrication exige plusieurs étapes et divers procédés de transformation des ingrédients, dont plusieurs sont utilisés exclusivement par l'industrie. Entre autres choses, des collations préemballées riches en gras et en sel, des pâtisseries, des boissons gazeuses, des aliments pour petits déjeuners surgelés, des pizzas emballées et des nouilles instantanées). 

 

L'insécurité alimentaire prend une place importante des coûts des systèmes de santé

Les soins de santé comptent actuellement pour plus de 35% des dépenses de chacune des provinces. Des dépenses qui continuent d'augmenter. Cette tendance menace la durabilité des soins de santé publique au Canada. Le coût des soins de santé est plus élevé que la moyenne chez les 4 millions d'individus vivant en situation d'insécurité alimentaire : 23% plus élevé chez les ménages en situation de légère insécurité alimentire, 49% plus élevé chez les ménages en situation modérée d'insécurité alimentaire et 121% plus élevé chez les ménages en situation de grave insécurité alimentire.

Une alimentation basée sur les produits sains et locaux pourrait stimuler l'économie canadienne

Selon une étude ontarienne, remplacer 10% des importations des 10 fruits et légumes les plus consommés par des produits cultivés en Ontario entraînerait une augmentation de 250 millions de dollars du produit intérieur brut (PIB) de la province.

 

Impliquez-vous! Assurons-nous que tous les Canadiens aient accès à un régime alimentaire sain et durable :

Une lettre ouverte a été envoyée à la ministre fédéral de la santé, Jane Philpott, pour introduire une fiche d'information sur l'alimentation et pour demander à la ministre et les autres ministères impliqués pour disctuter d'une action immédiate sur des éléments de fort intérêt public, c'est-à-dire une réduction du sodium et des gras trans ainsi que du marketing ciblé aux enfants.

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Communiqué de presse disponible ici