Notre boeuf ne dépend pas de la chaîne Earls – un meilleur système est à notre portée
« La situation de la chaîne Earls est plus que probante, mais il s'agit d'une opportunité manquée pour nos fermiers, étant donné le manque d'alternatives dans le système canadien. », affirme Emery Huszka, Président de l'Union nationale des fermiers de l'Ontario.
Contexte : La plus récente initiative de la chaîne de restaurants Earls de se procurer seulement de la viande en provenance de distributeurs états-uniens, étant donné qu'ils rencontrent les critères « Certifié humain » génère des discussions et des questionnements considérables. Les producteurs de boeuf, les politiciens et les consommateurs ont exprimé leur mécontentement et leur soutien aux producteurs de boeuf canadiens. L'étiquette « Certifié humain » provient d'une organisation à but non lucratif des États-Unis : Humane Farm Animal Care (en anglais) certifie que les animaux ont été élevés sans antibiotiques, stéroïdes ou hormones et sans abbatage selon les spécificités des experts en bien-être animal.
Article publié sur le site NFU par Emery Huszka, fermier de Florence, Ontario. Il est membre du conseil d'administration de l'Union nationale des fermiers et Président de l'Union nationale des fermiers de l'Ontario.
« Quand la chaîne Earls a annoncé qu'elle ne trouvait pas un distributeur canadien régulier et important recontrant ses critères, il y a eu de vives et rapides réactions émotionnelles. Jusqu'à présent, le processus de prise de décision de la chaîne Earls souligne le besoin du Canada pour un système bovin plus diversifié qui permettrait une valeur ajoutée autant pour les fermiers que les consommateurs. »
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« Nous aimerions mettre au défi la chaîne de restaurants Earls de trouver un moyen de soutenir les fermiers canadiens tout en répondant aux attentes des consommateurs et en évitant l’empreinte carbone d’une importation de viande en provenance des États-Unis. Ne pourraient-ils pas travailler avec un réseau local d’abattoirs, inspectés au niveau provincial, qui ferait affaire avec des producteurs capables de respecter les normes d’Earls? Les producteurs et éleveurs bovins sont déjà mis de côté. Les petits parcs d'engraissement doivent être mis de l'avant afin de favoriser une filière bovine sans utilisation d'hormones et d'antibiotiques prophylactiques. Certains abbatoirs auront besoin d'investissements de modernisation, mais avec un marché garanti ils devraient être disposés à aller de l'avant. Cet investissement permettrait également de servir un marché plus large. En augmentant l'intérêt des consommateurs pour l'alimentation locale, la demande devrait suivre. Une telle approche devrait contribuer à la localisation d'un système alimentaire en contribuant à créer un marché de producteurs bovins dans chaque province où les chaînes de restaurant opèrent. Cela contribuerait à un besoin en infrastructure pour les systèmes alimentaires locaux. »
Lisez l'article complet sur le site de l'UNF (en anglais)
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