La Coalition pour une saine alimentation scolaire appelle les gouvernements à collaborer pour nourrir les écoliers

Alors que les ministres de l’Éducation se rencontrent à Toronto les 7 et 8 juillet, la Coalition pour une saine alimentation scolaire demande aux dirigeants provinciaux et fédéraux de travailler de concert pour nourrir les élèves. Le Canada est l’un des rares pays industrialisés à ne pas être doté d’un programme national d'alimentation scolaire permettant d’assurer que tous les élèves puissent, chaque jour, être nourris sainement à l’école.

6 juillet - La Coalition pour une saine alimentation scolaire accompagnée d'un membre du Conseil de Ville de Toronto, Joe Mihevc. Point de presse sur l'état des Programmes de saine alimentation scolaire au Canada.

Le tiers des élèves du primaire et les deux tiers de ceux du secondaire ne prennent pas de déjeuner nutritif avant de se rendre à l’école, ce qui mine leur santé et leur potentiel de réussite scolaire. Les programmes d’alimentation scolaire, qui bénéficient actuellement d’un financement à la pièce de la part des provinces et des municipalités, ont démontré leur capacité à augmenter la consommation de fruits et de légumes chez les enfants, à améliorer leur santé physique et mentale, à atténuer leurs problèmes comportementaux et émotifs, de même qu’à accroître leurs résultats scolaires et leur taux de réussite.

« Il s’agit d’un problème que nous ne pouvons plus nous permettre d’ignorer », indique Sasha McNicoll, coordonnatrice de la Coalition pour une saine alimentation scolaire à travers le Réseau pour une alimentation durable. « Un investissement de la part du gouvernement fédéral renforcera les efforts des provinces visant à améliorer la santé de tous les enfants Canadiens ».

En collaboration avec Joe Mihevc, conseiller municipal torontois et Président du Conseil de la santé, la Coalition pour une saine alimentation scolaire a organisé le 6 juillet une séance d’information sur l’état des programmes alimentaires scolaires au Canada à l’attention des médias et des ministres de l’Éducation. 

Debbie Field, Directrice de Food Share Toronto a affirmé que les divisions juridiques entre les différents paliers de gouvernement rendent les choses difficiles en ce qui concerne une politique nationale d'alimentation scolaire.

« C'est pourquoi nous espérons que ce gouvernement comprendra les bénéfices d'une saine alimentation chez nos jeunes en matière de santé, » affirme Debbie Field. « La plupart des programmes de nutrition scolaire ont débuté en période de guerre. Aujourd'hui, les jeunes sont en guerre contre la malbouffe. La jeunesse est inondée par des campagnes de publicité massive. De telle sorte que les jeunes finissent par adopter des choix alimentaires à l'encontre de ce qui est bon pour leur santé la plupart du temps ».

Considérant toutes les retombées positives d'un programme d'alimentation scolaire national, il est difficile de comprendre pourquoi le Canada demeure l’un des rares pays industrialisés à ne pas en adopter. Alors que les gouvernements de l’Alberta, de l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et de Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que la Ville de Toronto montrent déjà la voie en matière de programmes de saine alimentation scolaire, le gouvernement fédéral a un important rôle à jouer dans la direction d’une approche collaborative de cette question faisant intervenir les gouvernements provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones.

On en parle sur les ondes...

Sur Radio-Canada

Ecoutez l'entretien de Sasha McNicoll coordinatrice de la Coalition pour une saine alimentation scolaire à travers le Réseau pour une alimentation durable, dans l'émission Y a pas deux matins pareils de Radio-Canada.

 

On CBC Radio

Listen to this radio interview (starts at 22:00) on CBC Radio of Kristy Taylor, Executive Director of Show Kids You Care.

 

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Et vous, pensez-vous d'un programme national d'alimentation scolaire?