10. Démocracie alimentaire et gouvernance
Résumé
Le présent document de réflexion met en lumière la nécessité d’instaurer un système de gouvernance alimentaire démocratique. La vie quotidienne des citoyens est intimement liée au système alimentaire en place, et la mise sur pied d’un système alimentaire participatif repose sur la création d’institutions et de structures permettant aux citoyens de prendre part à l’élaboration des politiques, des normes, des valeurs et des règles qui le régissent. En outre, une société démocratique doit assurer l’implication active et efficace de ses membres, groupes et institutions dans les processus décisionnels. Cela signifie que les citoyens doivent avoir voix au chapitre quant au mode de production et à la provenance de leurs aliments, dans l’esprit de la souveraineté alimentaire.
Ce dernier document de réflexion présente un cadre et un ensemble de stratégies visant à établir un système de gouvernance ouvert, démocratique et transparent servant de pierre d’assise aux politiques exposées dans les documents de travail précédents, dans l’objectif général de mettre sur pied un système alimentaire sain, équitable et viable au Canada. Ces stratégies comprennent notamment :
- La mise sur pied de tables rondes et de comités travaillant en collaboration avec tous les paliers de gouvernement (municipal, provincial/territorial et fédéral) à l’élaboration de politiques axées sur la justice sociale, la résilience écologique et la création de moyens de subsistance viables dans le cadre du système alimentaire canadien. Dans ce processus, tous les secteurs liés à l’alimentation doivent être représentés, dont la promotion de la santé, l’éducation, le logement, l’environnement et les initiatives alimentaires communautaires, ainsi que l’industrie alimentaire, des producteurs aux détaillants. La participation des citoyens démunis ou marginalisés doit également être assurée. Chaque comité doit fonctionner de façon autonome, en établissant son propre cadre de travail en accord avec les valeurs et les principes de l’accessibilité, de la transparence, de l’intégration et de l’égalité.
- Toutes les politiques alimentaires doivent s’ancrer dans une analyse intégrée et exhaustive du système alimentaire, de façon à assurer que les stratégies proposées s’en prennent aux causes des problèmes et évitent d’en créer de nouveaux dus à une analyse fragmentée.
- Les initiatives favorisant la diversification de l’économie doivent être reconnues et soutenues, notamment les nouvelles approches économiques misant sur l’interdépendance, la viabilité, la santé et la justice plutôt que sur l’individualisme et l’accroissement des profits.
- Le savoir issu de l’expérience au sein des collectivités ainsi que des connaissances scientifiques doit être intégré aux programmes d’éducation publique, de formation et de renforcement des capacités. Le cadre politique ainsi que le réservoir de connaissances publiques ne peuvent qu’être renforcés et améliorés par la contribution des agriculteurs urbains et ruraux, des pêcheurs, des chasseurs et cueilleurs, des jardiniers et des peuples autochtones.
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