Déclaration sur la filière bovine nationale

Le 9 novembre 2012 
 
Le rappel important des aliments de l’usine XL Foods en Alberta traduit de la vulnérabilité de nos systèmes alimentaires, spécialement affaiblis par une concentration des facteurs de production et de transformation de cette industrie. 300 participants de l’Assemblée nationale du Réseau pour une alimentation durable, qui a eu lieu du 1er au 4 novembre dernier à Edmonton, ont adopté cette déclaration de préoccupation ainsi que des recommandations en vu de rectifier un système alimentaire défaillant. 
 
À la lueur de ce rappel, plusieurs Canadiennes et Canadiens furent choqués d’apprendre que la majorité du bœuf canadien est transformée dans seulement deux usines. La taille ahurissante de ces opérations, du nombre d’animaux transformés quotidiennement, à la vitesse des opérations, en plus du peu de formation des employés, donnent lieu à de sérieuses préoccupations d’ordre public qui se doivent d’être adressées afin que les erreurs apprises lors de cette dernière catastrophe ne se répètent jamais. 
 
Bien qu’il existe actuellement une nécessité d’augmenter la rigueur du système d’inspection alimentaire canadien ainsi que de réviser la dérèglementation de la salubrité alimentaire, le récent rappel XL doit mener à une réévaluation de notre système alimentaire dans son ensemble. 
 
Le RAD est d’avis qu’une saine filière bovine doit: 
1. Diminuer les risques d’insalubrité alimentaire par une règlementation effectuée par des corps gouvernementaux adéquats. 
2. Permettre aux productrices et producteurs bovins canadiens de jouir d’une qualité de vie raisonnable. 
3. Améliorer la formation du personnel, les conditions de travail et la sureté des usines, en accordant une attention particulière aux droits des travailleuses et travailleurs immigrants. 
4. Préserver la dignité des animaux, de la ferme à l’abattoir. 
5. Adopter un système d’inspection sensible à l’échelle des opérations. 
6. Assurer que les régulations facilitent et non entravent le droit de chasse des communautés autochtones et du Nord qui dépendent de cette activité. 
7. Encourager la création d’infrastructures contrôlées et partagées par les communautés. 
8. Permettre l’existence de modèles plus coopératifs. 
9. Éliminer les fardeaux inutiles et impossibles à gérer par les petits transformateurs et producteurs.
 
La salubrité alimentaire, des fermes à nos assiettes, est le souci de tout et chacun. Le Réseau pour une alimentation durable demande donc au gouvernement fédéral de situer son intervention face à cet enjeu dans le cadre de l’élaboration d’une politique alimentaire nationale, tout en facilitant la participation des producteurs, transformateurs et citoyens dans ce processus. 
 
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Pour plus d'information, communiquer avec : 
 
Diana Bronson, Directrice exécutive, le Réseau pour une alimentation durable (Montréal); cellulaire: 514-629-9236 
 
Cathleen Kneen, ancienne présidente, le Réseau pour une alimentation durable; Ram’s Horn (Ottawa); tél: 613-828-6047 
 
Don Mills, Local Food Plus, Toronto; cellulaire: 416 931-0725 
 
Abra Brynne, Cordonnatrice des réseaux, le Réseau pour une alimentation durable (Nelson, C-B); cellulaire: 250-777-2480