Forum social des peuples 2014 - Assemblée thématique Alimentation et agriculture

La dynamique assemblée Alimentation et Agriculture présente au Forum était composée de jeunes et futurs agriculteurs, conservateurs de semences, jardiniers, environnementalistes, cuisiniers, professeurs, étudiants, membres de syndicats et plus encore...

Après avoir évalué l'initiative Pour une politique alimentaire populaire, nous sommes arrivés à ces suggestions spécifiques:

1. Construire de nouveaux liens: Lancer une conversation entre militants autochtones et militants pour un secteur agroalimentaire juste et durable autour de l'enjeu de la terre, en reconnaissant que les peuples autochtones ont une connaissance et une responsabilité particulières par rapport à la terre et que nous devons accroître l'accès des jeunes qui sont capables et désireux de travailler la terre et de cultiver des aliments pour nos communautés.

2. S'appuyer sur les initiatives passées: Utiliser les outils existants, tels que ceux du Campus Food System Project, la Charte alimentaire étudiante, et la Politique alimentaire populaire pour le Canada (Du pain sur la planche). Ces outils permettent en effet d'approfondir l'analyse et d'élaborer des stratégies (de formuler des recommandations de politiques municipales ou provinciales, par exemple), en utilisant les documents d'orientation produit par le projet pour une Politique alimentaire populaire, et à partir de ceux-ci, élaborer des plans d'action.

3. Convoquer: Utiliser les medias et le calendrier du Réseau pour une alimentation durable (RAD-FSC) pour partager et promouvoir toutes les campagnes et les événements que nos différentes organisations envisagent. En particulier, essayer de rejoindre et d'inviter à participer autant de personnes que nous pouvons pour l'Assemblée du RAD-FSC à Halifax, en novembre prochain, pour continuer à mobiliser, poursuivre les discussions et planifier les actions communes. 

Autres suggestions:

1. Inspirer: Utiliser des stratégies de communications et d'action qui sont attrayantes et inspirantes: la nourriture nous affecte tous, dans notre corps, et elle suscite toutes sortes émotions. Nous pouvons donc utiliser les sentiments que fait surgir l'alimentation afin d'élargir et de poloniser nos mouvements.

2. Restez en contact pour poursuivre le dialogue, puisque pour consolider les mouvements sociaux, ça exige du temps, de la patience et du respect.

3. Commencer dès maintenant à travailler avec les Premières nations, femmes et hommes, dans nos collectivités partout au Canada. C'est en étant à l'écoute de l'autre, en travaillant et en cheminant ensemble, que nous renforcerons nos mouvements et commencerons à décoloniser notre imaginaire et nos pratiques, une vision partagée par de nombreux autochtones.

4. Renverser le gouvernement conservateur lors des prochaines élections fédérales, tout en essayant de faire de la nourriture une des priorités de campagne. Nous avons toutefois convenu que nous devrons faire beaucoup plus afin de nous rapprocher de nos rêves collectifs pour la création de communautés justes et saines.

5. Donner plus de visibilité au mouvement en se préoccupant du secteur agroalimentaire et des semences, puisque tous doivent se nourrir quotidiennement, ça devrait être plus souvent dans les medias. On doit également consolider les liens entre agriculteurs et autres citoyens, entre communautés rurales et urbaines, ainsi qu'entre chercheurs et militants, en examinant les enjeux locaux et mondiaux, y compris avec nos alliés du sud "global" (Nord canadien +).

6. Continuez à faire le travail de plaidoyer, en exerçant des pressions auprès des décideurs publics et en militant pour des politiques alternatives afin d'appuyer les petits producteurs, les pêcheurs, les paysans et les fermes familiales. Il faut également faire pressions afin que tous aient accès à une alimentation saine, nutritive et adaptée à sa culture, en particuliers pour les agricultrices/teurs, les enfants et les peuples autochtones. Une façon d'atteindre un tel objectif est de promouvoir l'adoption d'un revenu minimum, ou un salaire décent, pour tous.