Le Réseau pour une alimentation durable sur la Colline du Parlement.
Bien que la Chambre des communes ait été grandement occupée par le débat d’urgence sur la guerre en Irak, plusieurs députés ont pris le temps, malgré leur horaire chargé, de rencontrer une délégation du Réseau pour une alimentation durable le 6 octobre dernier. Notre équipe, réunie spécialement suite à une invitation d’un groupe de députés libéraux, était composé de Diana Bronson (RAD), Susan Walsh (USC Canada), Paul Slomp (National Farmers Union) et Debbie Field (FoodShare). M. Royal Galipeau, député conservateur (Orleans), a passé plus d’une heure avec notre équipe dans un échange de vues animé sur les nombreuses questions de santé d’une politique alimentaire, allant de l’alimentation des étudiants, à l’augmentation des coûts des soins de santé, à l’importance de l’alimentation maternelle et infantile non seulement à l’étranger mais ici même.
Cette rencontre fût suivi par un entretien avec les députés libéraux Mark Eyking, Carolyn Bennett et Frank Valeriote, lesquels désiraient nous entendre sur la façon dont le mouvement alimentaire avait l’intention de mettre les questions alimentaires sur le devant de la scène, quel type de processus serait nécessaire pour répondre efficacement aux multiples questions de santé, d’équité et d’environnement inclut dans une politique alimentaire et agricole. Des séances similaires ont été tenues avec des représentants du Nouveau parti démocratique, lequel a développé sa propre politique alimentaire, Manger, c’est vital.
Les politiciens de toutes les allégeances réalisent aujourd’hui à quel point l’alimentation est devenue une problématique cruciale, et à quel point notre mouvement est fort, diversifié et positif. Qu’il s’agisse de la dissolution de la Commission canadienne du blé et les dommages que cela a causé, du niveau d’obésité chez les jeunes, des 4 millions de Canadiens qui vivent en situation d’insécurité alimentaire, des problèmes qu’ont les nouveaux agriculteurs à accéder à une terre fertile ou des pesticides et additifs dans les denrées alimentaires qui ne sont pas correctement étiquetés, il y a amplement d’espace pour une réforme en profondeur des politiques. Heureusement, les réformes essentielles requises ont déjà été énoncées dans Du pain sur la planche: une politique alimentaire populaire pour le Canada. L’élection fédérale, qui devrait être déclenchée à l’automne 2015 (mais possiblement plus tôt) nous offrira une chance unique d’inscrire ces questions à l’ordre du jour politique et d’évaluer les différents partis sur leurs votes et leur plate-forme.
Cette discussion se poursuivra à Halifax lors de notre Assemblée, où nous continuerons le travail visant à construire une stratégie pour intégrer des changements politiques en profondeur et durables, où tous ont accès à une alimentation saine et durable.