Les OGM: une victoire pour la luzerne génétiquement modifiée (GM), mais qu’advient-il du reste ?

Traduction: Sonia Corbeil

De nos jours, de plus en plus de gens se penchent et se questionnent sur les produits agricoles GM. Grâce à la campagne faite par le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB) et au grand bonheur des agriculteurs du pays entier, il n’y aura pas de distribution de luzerne GM ce printemps – le contraire aurait été une véritable menace pour l’industrie biologique au Canada ! Pour avoir plus d’information sur les enjeux, lisez ceci.

Toutefois, il existe beaucoup d’autres problématiques, dont entre autres nos propres procédures de réglementation et d’approbation pour les produits agricoles GM, qui sont défaillantes.

Diana Bronson, la directrice générale du RAD, a récemment participé à un séminaire en France donné par le CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie Génétique) sur les impacts des produits agricoles avec pesticides ou OGM sur l’environnement et la santé. Ils ont présenté un résumé des quinze dernières années de recherches, en grande partie sous la supervision du Dr Gilles-Eric Séralini, un expert en biologie moléculaire. Suite à l’atelier, les participants ont réalisé qu’une panoplie de pesticides semblent être beaucoup plus toxiques que ce qu’ils croyaient à la base, car les véritables formules des commerçants ne sont pas testées. Ils testent seulement les « ingrédients actifs » déclarés, ce qui n’est manifestement pas assez. Il devient primordial d’obtenir la transparence nécessaire sur les études des industries et d’avoir des processus d’approbation, ainsi que de défendre les scientifiques qui sont confinés aux pressions des industries.

Pour plus d'information, lisez cette étude et visionnez cette entrevue.

Si vous ne connaissez pas le scientifique Tyron Hayes de Berkely, vous pourrez en apprendre davantage en suivant ce lien (en anglais seulement).

Voici quelques unes des conclusions du séminaire : les cultures génétiquement modifiées sont essentiellement des cultures de pesticides; les systèmes de réglementation à travers le monde ont été mal équipés pour exécuter des examens indépendants sur les impacts de ces cultures, spécialement depuis que les formulations incluant différents produits chimiques ne sont pas testées dans leur ensemble. Le Réseau pour une alimentation durable continuera de suivre ces questions en collaboration avec nos partenaires.